Pont du Gard

Situé dans le département du Gard, à Vers-Pont-du-Gard, le pont du Gard fut érigé dans le courant du 1er siècle. Vestige du passé glorieux romain, ce pont-aqueduc enjambe le Gardon et fascine de par sa grandeur et sa magnificence.

Le Pont du Gard, une gigantesque œuvre d’art

Édifié par les Romains afin d’approvisionner en eau la ville de Nemausus (Nîmes), le pont du Gard constitue une partie d’un aqueduc dépassant les 50 km de long. Ce colosse de trois étages miroite la grandeur de l’Empire romain. Il a fallu 5 ans pour que ce dernier soit entièrement achevé, nécessitant l’intervention d’un millier d’hommes. Unique au monde, le pont, à mi-chemin entre Vers-Pont-du-Gard et Remoulins, surplombe fièrement la vallée du Gardon. Devenue Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985, cette magnifique construction de 275 m de long et 49 m de haut est l’exemple incontesté du génie de l’homme.
Malgré ces 2 000 ans, le pont du Gard a traversé les siècles avec des dommages mineurs et continue de fasciner les plus grands architectes. Entièrement construit en pierre, le pont comprend en tout 52 arches dont 35 arches à l’étage supérieur et 6 arches au niveau inférieur. Construction complexe et spectaculaire, le pont-aqueduc de 50 000 tonnes obtient le label « Grand Site de France » en 2004.

Le pont du Gard au fil des siècles

Complètement délaissé durant le Moyen Âge, il a fallu attendre la Renaissance pour que le pont du Gard éveille à nouveau l’intérêt des hommes. Inquiet de la fragilité grandissante du pont, l’intendant du Languedoc, Nicolas de Lamoignon de Basville, demanda un devis pour une restauration en janvier 1660. Les premières réparations furent entreprises en 1696 par Augustin-Charles d’Aviler et l’abbé Henri de Laurens. Un pont routier, détruit en 1796, a ensuite été accolé au niveau inférieur pont du Gard sous les directives de l’ingénieur Henri Pitot, entre 1743 et 1747.
De nouvelles réparations ont été réalisées au 19e siècle incluant la construction d’un escalier à l’étage supérieur (entre 1842 et 1846) par Charles Questel, favorisant ainsi l’accès au canal. Ces différentes interventions ont partiellement aidé le pont à résister aux crues, dont celle de 1988 et 2002.

La nature reprend ses droits

Aujourd’hui monument historique, le pont du Gard fait désormais partie du paysage des Cévennes. Partagé entre la garrigue (chênes verts, cades, oliviers, etc.) et un univers blanchâtre résultant du passage de l’eau sur roche calcaire, le pont du Gard se dresse, silencieux, tel un maître incontesté du temps que rien ne puisse ébranler.
Véritable source d’inspiration et lieu culturel, le pont transporte les randonneurs, artistes, et amoureux de la nature vers un monde paisible et exaltant, bercé par le doux murmure de la rivière et le chant des aigles de Bonelli et des hirondelles de rivage. On ne peut que rester sans voix et en admiration devant cette merveille construite par la main de l’homme. Comme le dit si bien Stendhal, « en face du Pont du Gard, l’âme est jetée dans un long et profond étonnement ».

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