Causse de Sauveterre

Non loin des Gordes du Tarn et du viaduc de Millau, le Causse de Sauveterre se dévoile tel un petit monde à part où le paysage désertique cède peu à peu sa place aux étroites vallées au relief accidenté. Ce plateau calcaire d’environ 60 000 hectares baigne dans une atmosphère pittoresque que les amoureux des grands espaces apprécieront certainement.

Paradis isolé du Languedoc

Situé en plein cœur de la Lozère, le Causse de Sauveterre est le vaste domaine des brebis et des moutons. Creusé de part et d’autre par de profondes vallées, ce plateau du Massif Central se caractérise par ses trois régions naturelles. En effet, si à l’est le causse « pelé » (ouvert) plonge dans une ténébreuse solitude avec ses roches calcaires tentant d’atteindre le ciel, le sud-ouest du causse du Massegros se pare de pâturages et se couvre, à quelques endroits, de petites forêts de pins et de chênes. Quant au Causse « boisé », situé à 1 000 m d’altitude, il a été sculpté par les rivières du Lot et du Tarn pour donner naissance à des vallées asséchées bordées d’une épaisse forêt de pins de St Rome.
Se trouvant à mi-chemin entre le causse de Méjean au sud, et le causse de Sévérac, à l’ouest, le Causse de Sauveterre est le second plus grand causse du sud de la France. Avec ses plaines s’étendant à perte de vue jusqu’en Aveyron, ce site naturel se distingue également par les petits groupes isolés des maisons bâties dans la roche calcaire qui se mêlent à ce monde où la nature a définitivement repris ses droits.

Les maisons voûtées du Causse de Sauveterre

Culminant à 1 181 mètres d’altitude, le Causse de Sauveterre ne serait rien sans ses maisons en pierre conçues par les Caussenards, gardiens de ce vaste territoire désertique qui tient tête à la chaleur estivale et au vent du sud-ouest. Construits pour s’adapter à cet univers aride et désolé, les hameaux aux formes massives n’ont rien à envier aux monuments mégalithiques parsemant le plateau calcaire. On reconnaît ces habitations par leur système de voûtes et leur toit doté de pierres plates, les lauzes, permettant ainsi aux maisons de résister aux bourrasques de vent. Comprenant trois niveaux, les habitations servaient à protéger les brebis, serrées les unes contre les autres au rez-de-chaussée, de l’hiver. Les pièces principales, accessibles par un escalier extérieur en pierre, se regroupaient au niveau intermédiaire tandis que le grenier occupait tout l’étage supérieur.

Une faune et une flore diversifiée

Malgré cette apparence désertique et désolée, le Causse de Sauveterre se compose d’une faune et d’une flore hétérogène. À l’arrivée du printemps, ce paysage recouvert de pelouses rouge orangé se transforme alors en un grand tapis de verdure où fleurissent les orchidées, les cheveux d’ange et la célèbre carline à feuilles d’acanthe. En s’aventurant vers le sud, il n’est pas rare de tomber sur quelques petits mammifères (renards, blaireaux, etc.) et le fameux mouflon, un mouton sauvage qui est devenu le maître incontesté des plaines du Causse de Sauveterre.

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